L'aube d'une vie d'un misérable petit. La nature ne lui offre aucun sourire, aucun regard. Ce n'est qu'un rejeton au milieu des ordures, des déchets. Il n'a que sept années. Sept ans et déjà dans la misère du monde. La face d'une réalité qui est d'un horrible absolu. D'une cruauté.

D'un éclat perturbant, le soleil réchauffe d'une manière certaine l'espoir des hommes et des femmes. Ce qu'ils ne savent pas, est que ce même soleil révèle la puanteur d'une déchetterie aussi grosse qu'un village. Le repaire d'un jeune garçon d'une blonde chevelure. Ce dernier cherche des objets de valeur. Une source de revenus pour mieux vivre. Pour manger sainement et convenablement. La vie n'est pas rose. La guerre se trouve partout, elle est omniprésente. Rares sont les occasions de rester plus de cinq minutes au même endroit. Entre les indexés et les anormaux, deux forces dans une totale opposition. Entre la vie et la mort, deux choix dont l'un est le plus souvent l'apparition de la grande faucheuse. Ce monde est tout ce qu'il y a de mauvais. La destruction. La désolation. Une vie qualifiée d'impitoyable. Le jeune blond doute même de son existence. Question sur question. Est-il vraiment chanceux de vivre ? Va-t-il mourir dans un proche futur ? Cela demeure sans réponse aucune. Alors, il profite de cette pitoyable vie, offerte par ses parents. Le père est russe et la mère est italienne. L'union de deux êtres dont le métisse est la progéniture. L'union de l'alcool et de la pizza. L'union d'une grande pointe dans le monde de la mafia, ainsi que d'une pauvre paysanne sans avenir.

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Le temps passe pour faire place au renouveau d'une histoire. Les étoiles scintillent d'un éclat qui illumine les pupilles ébènes d'un jeune homme. Vieux d'une vingtaine d'années. Vingt ans et les choses commencent à bouger dans sa misérable et pathétique existence.

Derrière cet homme de près d’un quart de siècle se trouve un amas de souvenir. Douloureux et agréable. Ce lieu si précieux n'est plus que le reflet de son enfance. Partage. Ce mot est une réalité. Les enfants abandonnés qui logent les voitures délabrées. Les abris en pierres et les cabanes dans les arbres. Cela doit appartenir à la nouvelle génération. Une vie minable et affreuse enlace ses enfants d'un câlin. D'une étreinte assez forte pour une chaleur quotidienne. Le regard du blond se dirige vers le présent et le futur. Le renouveau. La flamme qui s'allume. La guerre éclate toujours, elle cause de plus en plus de morts. La doctrine des quartiers se résume à la prostitution, à la drogue. Les débauches sont devenues habitudes depuis des années. La nuit tombe dans cette immense ville en ruines. La fureur de la guerre se calme pour laisser place au repos des soldats. Indexés comme Anormaux. Les formes d'une personne, d'un jeune homme, se dessine devant le regard du blondinet. Ce dernier se présente comme un brigand, un voleur de la nuit. Une large cicatrice se fait remarquer au milieu de son visage. Cela va d'un côté, continue sa route d'un passage sur son nez, afin d'atteindre l'autre côté. Un cigare coincé entre les lèvres du balafré. Celui-ci use d'une phrase qui attise la colère. Une veine d'agacement vient combler cette colère. Le métisse n'aime absolument, aucunement l'homme qui lui fait face. Le son de sa voix, le ton supérieur. Cette vanité qui attise encore et encore ce sentiment profond. Deux autres hommes se joignent à la petite fête. Ces derniers attaquent le jeune blondin, d'une tentative désespérée. Le jeunot esquive habilement ses assaillants. Vivre dans les tréfonds de la misère finit par porter ses fruits. Entre le pillage et la survie. Ces deux imbéciles se retrouvent au sol, une embrassade avec cette terre qui baigne dans le sang et la mort. Celui qui semble être le chef de cette bande sort une arme blanche. Un couteau d'un luxe que l'on ne peut se payer dans les temps qui courent. Le fumeur attaque le blondinet d'une détermination sans précédent. Le jeune homme esquive pour éviter une blessure quelconque. Cela ne fait que causer sa perte, car le balafré provoque une dernière tentative. La pointe de la lame part en direction de l'abdomen du métisse. Ce dernier, dans la difficulté, réveille en lui la source de son attribut. L'index et l'annulaire de sa main droite se plient, le contrôle du bras gauche de son adversaire adopte une direction qui pique curiosité. D'un mouvement inattendu, ledit bras intervient afin de se mettre dans le chemin sanglant de l'arme blanche. Le fumeur en perd l'usage de sa main. Celle-ci s'écrase lourdement au sol, le sang ne cesse de jaillir et de décorer les alentours. Un cas de légitime défense. Non. L'esprit du blondin pense à l'art de la manipulation. Cette pensée lui sauve la vie. Courir. L'action qui accapare ses actes. La fuite. La peur au ventre.

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N'attire pas l'or. L'or n'apporte pas la satisfaction. L'or n'a aucune utilité. Ne tombe pas dans le désir de l'avarice. Il n'y a qu'un luxe qui est intéressant. La luxure. L'affaire de ta vingt-huitième année, elle doit être mémorable. Vingt-huit ans et la vie devant toi prend forme. La nature sourit, observe.

Douce journée en compagnie d'une blonde qui attire curiosité et intérêt. La guerre continue de faire rage. Ce n'est pas une principale préoccupation. La blonde attend. La blonde veut sentir le plaisir de la chair. Sentir une dégustation particulière. L’événement en-dehors de cet habitat n'est pas une priorité. La vraie priorité est l'occupation qui va suivre. Les mains de l'adulte caressent la blanche peau de cette jeune femme, âgée d'une vingtaine d'années. Les cuisses imposantes de la splendide créature. Les rondeurs de ses fesses. Ses hanches. Son être appartient au désir, désormais. L'index de la passion effleure, d'un geste, la nudité de la partenaire. Ce doux gémissement qui s'engouffre dans ses oreilles. Qui provoque un sentiment de provocation. Alors, l’effleurement de passion devient aussitôt mouvement rotatif. Ce gémissement s'intensifie, devient mielleux, la jeune femme prononce le nom de son métisse. Ce nom d'origine italienne qui sonne parfaitement bien, prononcé par cette voix enjôleuse. Les lèvres de ce même italien parcourent l'abdomen de la française. Tel un soldat qui gravit les échelons. Elles gravissent les obstacles qu'est le corps de cette personne. Sa poitrine à la fois douce et enivrante. L'odeur de ce parfum s'engouffre à l'intérieur des narines. Ce qui octroie un léger étourdissement. Le cerveau n'a pas eu le temps de visualiser, de décortiquer la douce senteur humée. D'un baiser, le sommet de l'une de ses montagnes de chair s’affaisse. Le doux baiser grimpe jusqu'au cou. Une langue humide marque un territoire bien concis. La salive s'écoule le long de ce merveilleux cou. Ce qui attise un frémissement de la part de la blonde. Les lèvres du ruskov daignent enfin être au contact de celle de la partenaire. S'ensuit un baiser et un jeu de langue, pendant que la nudité souffre du même mouvement rotatif. Les préliminaires continuent, jusqu'à atteindre la trentaine de minutes. Les choses durent et ce n'est pas pour déplaire. C'est ainsi que le vrai plaisir atteint le point culminant de cette journée. Une incroyable journée.

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Le doux nectar qui s'écoule sur le coin de tes lèvres est d'un rouge magnifique. Cette couleur convient parfaitement avec ce rouge qui recouvre le sol. Ce rouge d'une intensité. Le fruit d'un écoulement de trente-deux années. Trente-deux ans et les surprises se dévoilent.

Libération. Égalisation. Fraternisation. La façon d'être des égalitaires. L'Elite Slayer Detachment, en charge de l’éradication totale des indexés. Cela signe définitivement la fin d'une longue et cruelle guerre. La vie n'en est pas pour autant paisible et calme. La colère habite encore le cœur des hommes et des femmes. Des enfants et des vieillards. Le monde reprend ses formes pendant qu'un blondin qui se fait vieux s'entraîne dans la maîtrise de son pouvoir. De son don. Des renseignements récoltés après des recherches nullement faciles. Attribué. Le nom des êtres qui découvrent cette source de force de manière inconnue. Ce désir de manipulation se fait plus grand encore et la psychologie de supériorité commence sa douce apparition. L'homme trentenaire impose son autorité dans les environs de Neo-Paris. Tel un grand patriarche de la mafia, le simple fait de prononcer le prénom ou bien le nom du métisse impose la crainte et le respect. Sergueï Emilio Scarlitti. Une identité avec deux directions. L'une. L'autre. Les deux. Agir d'indépendance est une forme de provocation. Cela n'a aucune importance. Le temps de guerre a supprimé un ordre d'union. Les fragments sont dispersés. Nul besoin de les réunir d'un coup de marteau. Nul besoin de règles dans un monde ainsi détruit.

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Le serpent est un animal fourbe, qui s'enroule autour de sa proie. Une forte étreinte qui sert d'immobilisation. Puis, cette gueule s'ouvre pour engouffrer en toi le plaisir de ce repas. La gorge juteuse des trente-sept années. Trente-sept ans, aucun cheveu blanc n'orne ton cuir chevelu.

Le choix de faire partie d'une association attire le regard. La réputation n'est pas à refaire. Elle est suffisante pour faire bouger les fesses de certaines personnes. D'un groupe d'individus en particulier. L'ignorance s’incommode, mais le sujet est bien là. Ce groupe, Nelo Angelo, veut le métisse. L'apprentissage du prénom de ce commanditaire est une révélation. Franklin. Ce prénom est d'un ridicule. Cela est une forme de honte pour le porteur de cette identité. Acceptation. Nelo Angelo accueille le ruskov à bras ouverts. Les jours passent et les tâches s'accumulent. Vendre de la drogue, commettre des meurtres. Ceci ne change guère du quotidien d'un vioque. Cependant, vendre des substances devient une des nouveautés qui décroche un sourire plus malicieux encore. Des gros habitués, des frêles inconnus. Tous y passaient, les inconnus deviennent des habitués. Les habitués demeurent mort. Et ce, jusqu'à cette preuve de confiance qui habite au profond du grand patron. Vatlaw Schiffer. Ce personnage n'est plus un secret. Ce tatoué propulse l'étalon vers le sommet d'une relation d'assurance.

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Quarante ans d'existence. La venue de Nelo Angelo t'a offert la possibilité de briller, tel un Dieu devant le soleil. Les échelons. Gravir ceci est la bonne expérience. Capitaine de Nelo Angelo. Cela sonne incroyablement envoûtant. Un titre qui sied avec perfection. Ces années passées à maîtriser un peu plus le pouvoir en ton être. Ces années passées en compagnie d'une personne en particulier. Ces années de bonheur et de jouissance à vendre des drogues. Voilà une vie qui mérite d'être vécu.