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 Chosen of the moon


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Scorn of the Moon
Selena Létoïde
Selena Létoïde
Scorn of the Moon




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MessageSujet: Chosen of the moon    Chosen of the moon  EmptySam 8 Nov - 18:38

∆ NOM : Létoïde.
∆ PRENOM : Selena.
∆ ÂGE : 28 ans.
∆ NATIONALITÉ : Grecque.
∆ LIEU DE NAISSANCE : Naxos, Grèce. Tout du moins c'est ce qu'elle dit.

∆ SEXUALITÉ : Hétérosexuelle.
∆ SITUATION AMOUREUSE : En couple. (Avec le monstre sous ton lit.)
∆ MÉTIER : Capitaine de Nelo Angelo.
∆ GROUPE : Nelo Angelo.
Séléné

« They called me a heretic. Now they're dead. »
∆ CLASSE : Héritière.
∆ NOM DE L'ATTRIBUTION : Bénédiction Lunaire.
∆ MAÎTRISE : 10/10
∆ DESCRIPTION : « The moon also rises. »
Selena, du fait de son statut de personnification de la Lune, possède le pouvoir de manipuler l'astre nocturne comme bon lui semble. D'absolument toutes les sortes. Et si au début elle était uniquement capable de se mouvoir sur les rais lunaires, elle est désormais apte à les solidifier, les déplacer, pour en faire armes ou boucliers. Pour tuer. Par ailleurs, elle possède également la capacité d'intensifier ou d'atténuer leur luminosité. Nombreux sont ceux qui ont vu leurs rétines brûler avant de se faire trancher la tête.

∆ INVENTAIRE : 1 - Une lame courbée, seule arme dont elle dispose en dehors de son attribution.
« Ses nuits de plaisirs malsains n’ont que des fins violentes. »

Selena n’est qu’un être de cruauté pure. Aussi impitoyable que belle, aussi méprisante que chimérique. Elle est une créature de férocité, d’impétuosité. Une femme que l’humanité a délaissée, que la vie a rongée. Elle n’est douée ni de compassion, ni de pitié. Son intransigeance n’a d’égale que son indifférence. Et si elle n’estime pas votre vie nécessaire à la réalisation de ses objectifs, n’espérez pas pouvoir survivre à un seul regard d’elle dès lors que la nuit sera tombée. Elle est une tour, une forteresse impénétrable, une âme pourrie, ensevelie sous des milliers de couches d’une glace salie.

« Son cœur est aussi noir que le mien. »

Elle n’éprouve ni remords, ni culpabilité, représente l’égoïsme et l’arrogance à leurs paroxysmes. Inutile donc de préciser qu’elle est incapable d’aimer ou même de chérir. Selena est un électron libre, également. Indépendante et forte, elle ne ploie devant personne et n’hésite pas même à remettre en cause les ordres de son supérieur lorsqu’elle estime cela nécessaire. Elle est franche, honnête et droite, malgré son manque de justice. Sévère et ordonnée. Intelligente et stratège. Elle ne sera pas de ceux ayant tendance à se jeter au cœur d’une bataille pour le plaisir de tuer. Parce que Selena favorise sa vie avant celle d’autrui. Parce qu’elle refuse de mourir par simple stupidité, par cause seule de pulsions incontrôlées. Elle n’est pas folle, non, elle ne l’a jamais été. Son désir seul est de se venger d’une vie qui l’a déchirée.

« Mais je n’avais encore jamais vu quelqu’un d’aussi dévoué. »

Elle met un point d’honneur à son travail, fait preuve d’une loyauté sans pareille, n’hésitera pas même à mettre sa vie en danger si réellement la nécessité en est. Mais je ne connais qu’une personne pour laquelle elle le ferait. Selena n’accorde jamais sa confiance, et encore moins sa vie, si ce n’est à lui. Puisqu'elle lui a d'ores et déjà donné tout l'amour dont elle est capable, autant lui céder le reste, non ?
« T’es-tu déjà demandée pourquoi la Lune était rouge, Selena ? »

Non. Jamais. Cette question n’avait jamais été l’une de mes priorités, pour la toute simple et bonne raison que je ne voyais pas la nécessité de se pencher sur un phénomène naturel. Une chose qui demeurerait inchangée. Personne n’arrêtait une éclipse lunaire. Personne n’était en mesure d’empêcher à qui que ce soit d’occulter la Lune. Je le croyais. J’en étais persuadée.

« C’est un astre maudit. »

PROLOGUE.

On ne devient pas un meurtrier par envie.
J’avais mis du temps à comprendre que ma vie ne m’appartiendrait jamais réellement. Ou tout du moins, je n’y avais jamais forcément prêté attention. J’ai cessé d’exister à l’âge de seize ans. Mais avant cela, durant ces seize longues années, la machine s’était enclenchée. Et je n’avais rien pu voir, j’y avais tout simplement été confrontée.
– Selena, 19 ans.

J’ai été élevée dans une famille dont la foi en tous les Anciens Dieux n’avait jamais été effacée. De ceux qui se confortaient dans l’idée que Zeus entendrait leurs souhaits, que les Moires leurs arrachaient fils et femmes, qu’Aphrodite offrait aux hommes de la famille des épouses fécondables, qu’Athéna les protègerait de toutes guerres en plus de leur promettre une paix sans fin. J’avais été élevée dans la naïveté, la stupidité et l’égoïsme, en somme. Mais cela ne m’avait jamais dérangée. Je n’y accordais aucun intérêt. Pourtant, je n’avais jamais compris pour quelle raison ils avaient persisté à continuer à croire en toutes ces mythologies. À cette époque de ma vie, j’étais une enfant tendre et réservée, calme et effacée. En dix ans, j’avais déjà assez souri pour toute une vie. Mes priorités seules n’étaient que de plaire au bon vouloir de mes parents, d’être la fille modèle qu’ils avaient toujours voulu avoir, mais cette adoration qu’ils vouaient à Hélios, je ne la comprenais pas.

- Qui aimes-tu d’Artemis ou Hélios, dis-moi ?
- La Lune n’est rien sans le Soleil. Alors… Hélios.

Je n’avais pas d’autres choix. Parce qu’à ce moment-là, je ne savais pas.

J’avais une sœur, aussi. Une jeune sœur du nom de Devóra, née cinq années après moi. Et aussitôt ses premiers cris poussés, elle avait été un fardeau, comme une plaie béante sur ma peau, qu’on déchirait un peu plus pour l’empêcher de se refermer. Très tôt, elle avait été invitée à vénérer les Anciens Dieux, elle aussi. Pourtant, plutôt que de croire en Hélios, elle avait préféré Hécate, Artemis et Séléné. Et alors que je ne pouvais que la détester, elle ne pouvait que m’aimer, me vénérer, m’adorer. Longtemps, j’avais tenté de lui faire comprendre que je ne voulais pas la voir, ni même écouter ses divagations quant à ces légendes qu’elle aimait. Et tous ces rejets, elle les avait balayés. Ce ne fût qu’à l’âge de neuf ans, à peu près, qu’elle était venue me parler d’autre chose que de l’adoration que je lui suscitais.

- Selena, tu ne m’aimes pas ?
- Est-ce que le Soleil aime la Lune, Devóra ?
- Non.
- Alors tu as la réponse à ta question.
- Mais la Lune est capable d’aimer les étoiles, non ?

J’avais été incapable de lui répondre. Je n’en savais rien. Durant quatorze ans, on m’avait appris à aimer l’astre diurne au détriment de celui de la nuit. Je ne pouvais qu’affirmer que la Lune n’était rien sans le Soleil, et pourtant, même moi, j’avais du mal à me faire à cette idée. Je n’arrivais pas à l’accepter. Et lorsqu’elle avait vu que j’avais été incapable de lui répondre, elle s’était contentée de me sourire, avant de s’en aller. Ce soir-là, plus qu’un autre, la Lune brillait.

&&&.

L’année de mes quatorze ans s’était écoulée en un laps de temps incroyable. Pourtant, il n’y avait là rien eu de palpitant. Rien de réellement perturbant. Tout avait changé le jour-même de mon quinzième anniversaire. J’avais moi-même changé. Je ne savais pas pourquoi, je ne savais pas comment. Mais indéniablement, ce Soleil qu’ils avaient tant aimé, j’avais fini par m’en détourner.

- Qui aimes-tu d’Artemis ou Hélios, dis-moi ?
- Que préfères-tu du jour ou de la nuit, papa ?
- Pardon ?
- Vous prétendez n’aimer que le soleil, mais un monde sans nuit n’aurait rien d’intéressant.

Après cela, la seule chose dont ils avaient été capables avait été de tout naturellement me rejeter. Je ne leur en voulais pas. Ou tout du moins, je refusais de l’admettre. J’étais terrorisée, perturbée. J’avais cru m’égarer, alors j’avais peur. Peur de quoi ? Je ne le savais pas. Tout ce dont j’avais conscience était le fait que plus les jours s’écoulaient, plus c’était vers la Lune que mon regard se tournait. Mais je la haïssais. D’une haine viscérale. Pour ne pas me haïr, moi. Pour ne pas m’en vouloir. Parce que j’avais beaucoup pleuré, je crois. Parce qu’elle était responsable de tout ça. Je ne savais pas en quoi, mais le fait de tenir un astre pour coupable m’allégeait, me rassurait. J’étais lâche, trop tendre et facilement blessée. Alors j’avais mal, mais je souriais. Parce que je n’avais pas encore oublié comment faire.

&&&.


- Ce n’est pas quelque chose qu’on peut prendre à la légère, Alexia.
- Mais c’est peut-être une erreur, un écart. Elle est adolescente, tu sais, alors forcément, elle se remet en question. Ca lui reviendra !
- Ca ne lui reviendra pas, parce que ce n’est jamais parti, Alexia. Et ce n’est jamais parti parce que ça n’a jamais été là. Selena n’a jamais aimé le soleil, elle le faisait parce qu’elle s’y sentait obligée.

Et c’était peu avant mes seize ans que toutes mes illusions avaient été brisées. Je les avais déçus, je le savais. Alors, autant que la culpabilité, la peur me rongeait. J’avais peur de leur dénis autant que de mourir. À cette époque, ils étaient tout. Parce qu’à ses parents on ne peut qu’accorder amour et confiance. Et un dévouement démesuré mène toujours à un ravalement de façade difficile à encaisser.

- Nous allons au Parthénon, Selena.
- Et ?
- Et tu viens avec nous.

Je ne comprenais pas, mais le lendemain après-midi même, j’embarquais sur le ferry assurant la correspondance entre Naxos et Athènes. Nous avions cinq heures trente de traversée jusqu’au port d’Athènes. Après cela, nous avions encore une demi-heure jusqu’à l’acropole.

- Nous n’arriverons jamais avant vingt-et-une heures.

À ces mots, ma mère n’avait pu me répondre que par un sourire que j’avais trouvé aussi rassurant que dégoûtant. Ses doigts s’étaient glissés dans mes cheveux bruns pour les ramener contre mon épaule et pour la première fois depuis trop longtemps, elle m’avait prise dans ses bras. Cette étreinte m’avait révulsée, m’avait fait frissonner. Parce qu’elle n’avait rien de sain, de maternel. J’avais l’impression d’étouffer, alors je l’avais repoussée. Ce à quoi elle avait répondu par un regard désespéré. Suite à cela, le reste du voyage s’était déroulé dans le calme le plus complet. Il n’y avait eu ni conversations, ni regards échangés. L’atmosphère était pesante, mais je m’en étais acquittée.

Notre arrivée à Athènes fût le début de ce qui avait été la fin de ma vie. Mais je n’en savais rien, à cet instant. Je me contentais de suivre aveuglément mon père jusqu’à l’acropole, perturbée par la Lune rouge qui s’élevait derrière moi.

- Sais-tu pourquoi la Lune est rouge, Selena ?
- Non.

Elle m’avait regardée, longuement. Silencieuse, l’air désolé.

- C’est un astre maudit.

Une fois de plus, je n’avais rien compris.

&&&.

Les choses s’étaient éclaircies lorsque nous étions arrivés devant le Parthénon. Nous n’avions pas le droit d’être là en dehors des horaires d’ouverture. Mais cela n’avait pas semblé les déranger. Plutôt que de s’inquiéter de quoi que ce soit, mon père m’avait chargée sur son épaule avec une aisance presque troublante, entreprenant de pénétrer le sanctuaire d’Athéna sans se soucier de si oui ou non, il était en droit de faire ce qu’il faisait. Je n’avais pas crié, je ne m’étais pas débattue. Je n’avais pas voulu leur apporter d’ennuis, alors je m’étais contentée de m’agripper à lui pour ne pas tomber, parce que la peur qui me nouait déjà le ventre avait continué à s’accentuer. Parce que je ne voulais plus le lâcher.

- Descends.

J’avais refusé. Alors il m’y avait obligée. Sans se forcer, il avait saisi mes hanches pour me soulever d’un coup sec, m’obligeant ainsi à le relâcher avant qu’il ne me pose sur le sol glacé sans plus me regarder. La Lune me brûlait. J’avais cette désagréable que ses rayons pourtant atténués perçaient mon crâne pour s’y infiltrer. Qu’ils gravaient sur ma peau quelque chose que je ne pourrais plus effacer.

- Je te l’avais dit, Alexia.

Ma mère avait couiné. Un couinement lamentable qui ressemblait bien plus à une plainte qu’à autre chose de compréhensible.

- Mais…
- Je ne t’en voudrais pas de l’avoir enfantée.

J’avais senti mes entrailles se tordre un peu plus, alors que tu tout m’échappait. Alors que cette douleur lancinante sur mon front m’assommait. Mais je ne pouvais pas hurler.

- Retire tes vêtements, Selena.
- Pardon ?
- Ne m’oblige pas à me déplacer.

Je ne savais pas ce qu’il voulait me faire. Je n’avais aucune idée des raisons pour lesquelles il agissait, mais je m’étais exécutée, parce que je le savais capable de venir m’obliger à me déshabiller. Parce que ce n’était plus quelque chose que je pouvais éviter. Et maladroitement, non sans manquer de chuter en raison de mes jambes endolories par l’angoisse, j’avais fini par me dévêtir. Ma mère pleurait, je l’entendais, et le son du tissu froissé m’avait fait comprendre qu’elle s’était même effondrée, assommée. Suite à cela, il s’était à nouveau tourné vers moi, ne regardant que mon visage, comme si le reste semblait le gêner. C’était légitime, mais je ne savais plus quoi penser. Je tremblais. De peur comme de douleur. Ma tête me faisait atrocement souffrir, mes yeux brillaient des larmes que je ne voulais pas laisser couler, mais je sentais que je ne tarderais pas à céder.

- Allonge-toi.

Si j’avais pu rendre mes entrailles, si j’avais pu vomir tout ce que j’avais sur l’estomac, je l’aurais fait. Mais même ça, mon corps semblait le rejeter. Pourtant, j’avais eu la force de refuser. J’aurais voulu fuir, courir, mais mes jambes ne pouvaient plus me porter. Alors, lorsqu’il s’était approché, je n’avais pu tenter maladroitement de reculer. Il ne m’avait pas frappée, ni même brusquée. Ses mains s’étaient posés sur mes épaules pour les appuyer sur le sol glacé qui s’étendait quelques instants avant sous mes pieds. Et pour la première fois de ma vie, j’ai cru qu’il allait pleurer.

- Pardonne-moi pour ce que je vais faire.

Je n’avais pas eu le temps de réagir. À vrai dire, je n’avais pas même pu crier. Le seul s’étant échappé de mes lèvres entrouvertes fût un hoquet mêlant incompréhension, douleur et surprise. Et alors que je sentais ma chair se confondre avec le métal frais ayant déchiré ma poitrine, je m’étais contentée de le regarder. J’allais mourir. Et ce qui aurait dû s’étendre sur quelques secondes m’avait paru une éternité.

- Je ne pourrais pas…

CHAPITRE I.

- Tu penses qu’elle est morte ?
- J’en sais rien, j’crois qu’elle respire, regarde.

Taisez-vous, vous m’épuisez. J’étais persuadée d’être morte. Mais j’avais bien trop mal pour que ce soit vrai. Le soleil brûlait ma peau nue rendue sale par la terre contre laquelle j’étais allongée. Collante et sale. Une sensation désagréable, en somme, mais j’étais incapable de comprendre où j’étais, pourquoi j’y étais, et comment j’avais décemment pu me relever. Les côtes douloureuses, j’avais gémi en m’appuyant sur le sol pour ne pas retomber, la tête rejetée en arrière pour empêcher à mes tripes de s’étaler sur mes cuisses.

- Eh, gamine. Comment tu t’sens, ça va ? T’es pâle comme un cul, qu’est-ce tu fous là ?
- Comment t’as arrivée là, surtout, et comment ça s’fait que tu sois encore en vie, aussi. Parce qu’on survit pas à une chute comme ça. Surtout pas avec le corps que t’as.

Arrêtez de parler. J’avais mal. Terriblement mal. Au cœur, au corps. J’avais la désagréable impression d’avoir le front écrasé, déchiré, ma peau me brûlait. Les plaies ouvertes sur mon corps me piquaient en raison de la poussière qui y pénétrait. Et alors que je tentais de rejeter ma nausée pour tenter de me relever, je n’avais pu que m’effondrer. J’étais faible, encore. Un peu trop. Beaucoup trop. Alors, ils m’avaient regardée, tous les deux, les yeux ronds comme des billes, mais je n’avais pas réagi.

- Bon, tu vas causer, oui ?
- …
- T’es muette, ou un truc dans ce genre-là ?
- Vous avez vu qui m’a jetée là ?
- Jetée ?

Ils avaient secoué la tête de concert, l’air un peu plus con qu’auparavant. Et pourtant, ils n’avaient rien demandé de plus. Étrangement, ils s’étaient contentés de me relever pour m’emmener. Je n’avais aucune idée d’où j’allais atterrir, mais j’estimais ne plus avoir quoi que ce soit à perdre, alors je les avais suivis.

Je n’aurais jamais dû me relever. Alors je ne comprenais pas. Comme toujours, j’étais incapable d’avoir conscience de ce qu’il m’arrivait, de ce que je faisais. J’étais déboussolée, comme je l’avais toujours été. Et ce jour-là, la vue seule de ma silhouette dans le miroir de la chambre où j’avais été emmenée, avait suffi à répondre à toutes les questions que je m’étais posée. Une fois de plus, la Lune brillait. Un peu plus que la première fois où je l’avais réellement regardée. Et tout m’était revenu comme une gifle. Toutes les divagations de cette enfant, de Devóra, résonnaient dans ma tête comme une douche glacée sur mon corps meurtri par les traitements qu’il avait reçu.

- Mais moi je sais pourquoi tu n’aimes pas Hélios, Selena. Tu ne peux pas l’aimer parce que la Lune ne peut aimer le Soleil. Parce que la Lune ne peut qu’envier le Soleil. Et tu es la Lune, Selena. C’est écrit, tu sais. Dans un des livres que j’ai lu à l’école. Qu’à chaque siècle, à peu près, une fille était choisie comme hôte de Séléné. Comme personnification de la Lune elle-même. C’est pour ça qu’ils ne veulent plus te regarder, tu sais. Parce qu’ils ne voient qu’Hélios, ils ne peuvent pas te voir, toi. Parce qu’ils ont compris dès que tu t’es détournée du Soleil que tu avais été choisie. Je ne suis pas sûre que ça se passe de cette façon-là, mais c’est tout ce que disent mes livres.

Je l’avais rejetée. Jusqu’au bout, je l’avais rejetée. Je refusais de l’admettre, de l’accepter. Je refusais de croire que oui, ce conte pour enfant était une vérité. Et pourtant, cette marque sur mon front, cette demi-lune enlaçant l’astre nocturne dans sa plénitude, était la preuve que ce cauchemar était bel et bien une réalité.


&&&.


- T’es vraiment dans un sale état.

Il m’avait regardée, sans aucune gêne. Il avait inspecté mon corps, avait pansé mes plaies, s’était même affairé à m’habiller. Mais j’étais incapable de parler, de le remercier. Parce que je n’arrivais pas à l’encaisser. Parce que je ne pouvais pas accepter ce qui semblait pourtant être la réalité.

- Tu t’appelles comment ?

Là encore, je n’avais rien dit. Alors il avait attendu, jusqu’à soupirer et s’en aller. J’avais été abandonnée, seule, en proie à des chimères auxquelles je refusais de céder. Et pourtant, j’avais fini par me laisser aller à Morphée.

Les mois qui suivirent furent très assurément les plus affreux de mon existence. Mes jambes étaient aussi faibles que celles d’un faon. J’avais mis un certain temps avant de pouvoir tenir dessus. Comme une enfant à qui on réapprendrait à marcher. Et alors que je redécouvrais mon corps, Andréas et Gaiòs, ne m’avaient jamais lâchée. En plus de m’avoir recueillie, ils m’avaient suivie dans ma « rééducation » et m’y avaient même encouragée.

J’avais fini par comprendre qu’il s’agissait là d’une renaissance, d’une deuxième vie. D’une vie en tant que Lune.

Mais je n’en étais pas persuadée. J’avais besoin de me le prouver. « C’est inscrit dans tes veines, Selena. » Et ça avait toujours été là. Quelque part. Je ne le savais pas, je ne le comprenais pas, mais il grouillait en moi. Ainsi, la découverte de ce don qui m’avait été donnée s’était faite de la façon la plus aisée qui soit. Aussi naturellement que si j’avais voulu respirer. Mes doigts s’étaient posés sur un rayon lunaire que j’avais tout simplement saisi pour le déplacer. Mes mains s’étaient forgées une lame courbée à partir de ces rais que la Lune m’offrait. Et ce ne fût qu’à cet instant que j’avais réellement compris, que tout s’était éclairci.
Alors que mes yeux désormais parme s’aventuraient à adorer l’astre nocturne sur le toit de la maison où j’habitais, alors même que j’apprenais à marcher en tentant maladroitement de ne plus m’effondrer. Ce n’était pas par crainte qu’ils m’avaient tuée. Ni même par envie de me sauver. C’était par rejet, par désir de se débarrasser d’un fardeau trop lourd à porter. Parce qu’ils avaient compris dès lors que je m’étais détournée d’Hélios que je n’étais rien de plus qu’une enveloppe charnelle prête à accueillir un cadeau que je n’avais même jamais demandé. « Tu n’es pas juste un réceptacle, Selena. Tu es plus que ça. Tu es la Lune. Tu l’as toujours été. Avant même ta naissance, c’était écrit. Et tu mourras, encore, parce qu’un corps humain n’est pas fait pour durer. Puis tu te réveilleras, encore, sans aucun souvenir de ta vie passée. C’est ainsi. Ca a toujours été ainsi. Tu es faite pour être seule, Selena. Tu es entourée d’étoiles, mais il n’y a que toi qui brille. Et aujourd’hui, ceux qui t’avaient tant aimée, ceux qui t’avaient tant cajolée, ont fini par te tuer. Tu ne peux t’éveiller autrement qu’en mourant, mais je doute que tu aies aimé l’idée d’être poignardée par celui qui t’as un jour apprise à marcher. » Je ne l’aurais jamais pardonné.

&&&.


Et petit à petit, mes sourires avaient fui, s’étaient effacés. Peu à peu, mes yeux autrefois bleus s’étaient éteints pour ne démontrer qu’une amertume que je ne pouvais exprimer. Mes cheveux avaient grandi, également. Autrefois bruns, ils se paraient désormais des couleurs de la Lune et battaient mes mollets quand bien même ils eurent été attachés. J’avais changé. Une fois de plus. Et à ce moment, je n’avais que dix-huit ans.

« Tu n’es pas encore prête, Selena. Tu ne te maîtrises pas. Ce pouvoir vaut bien plus que ça. Tu pourrais t’élever au rang de Lune, pour l’heure tu n’en es qu’un cinquième. » Je l’avais accepté. Je n’avais protesté. L’idée d’être encore trop faible n’était en rien en mesure de me déranger. Loin de là, même. J’avais tout une vie pour le contrôler, pour apprendre à le maîtriser. « Non, Selena. Tu n’as pas toute une vie. Et quand bien même tu la consacrerais à cela, tu ne saurais jamais aussi bien t’en servir que si on te l’apprenait. Rends-toi au temple d’Artemis. Hélios saura t’aider. » Je n’avais plus aucun mal à y croire. J’avais cessée de douter. Alors je m’étais exécutée. J’avais quitté la Grèce pour diriger mes pas en Turquie.

&&&.

- C’est une plaisanterie ?

J’aurais dû être celle qui posait cette question. Ce que j’avais devant moi n’avait rien d’une quelconque divinité. Je ne lui donnais pas plus de mon âge, si ce n’était un peu moins. Mais je n’osais pas parler. Je n’osais pas exprimer le sarcasme qui me brûlait les lèvres. Pour la toute simple et bonne raison qu’il dégageait quelque que je serais jamais en mesure de détailler. Mais il m’écrasait, c’était certain. Il n’avait rien de ce que j’avais pu lire sur lui. Ses cheveux châtains caressaient sa nuque en une cascade d’épaisses boucles d’allure incroyablement souple et délicate au-dessus de ses yeux d’un vert semblable à deux émeraudes parfaitement polis. Ses bras musclés croisés sur son torse, il m’avait longtemps fixée, l’air incrédule, avant de rouler des yeux. Je ne savais pas comment j’avais réussi à le faire venir jusqu’ici. Et ciel, comme j’avais du mal à me dire que oui, c’était bel et bien Hélios que j’avais devant moi.

- Tu m’as l’air un peu plus chétive que la dernière fois.
- Je ne me rappelle pas vous avoir rencontré.
- Insolente aussi. J’ai tendance à oublier que tu n’as aucun souvenir de tes précédentes vies. Tu commenceras ce soir.

Sur ce, il avait tourné les talons. Et moi je n’avais pas bougé.

Il était revenu le soir-même, à l’instant-même où la Lune pointait. Et de là, les quatre plus longues années de ma vie avaient débuté. Je n’avais compris que lorsqu’il m’y avait confrontée. Je n’avais vu que lorsqu’il me l’avait démontrée, que le pouvoir que j’avais entre les mains n’était en rien ce que j’avais pu penser. J’étais la Lune. Indéniablement.

&&&.

Au bout de la quatrième année, après un énième échec lorsqu’il m’avait ordonnée de tenter de le toucher…

- Tu n’as réellement pas changé.

Je n’avais pas réagi. Ces longs mois passés à ses côtés m’avaient endurcie. Avoir un mentor divin n’avait rien d’anodin. Alors je ne me permettais pas de me laisser aller. Petit à petit, j’avais commencé à penser comme eux, à me dire comme eux que les mortels étaient dépourvus d’intérêt et inexorablement, je m’étais mise à les détester. À vouloir exterminer ces vermines qui gardaient la Lune prisonnière d’une de leur enveloppe charnelle bien trop éphémère à mon goût. Savoir que je ne pouvais que recommencer sans avancer était la chose la plus frustrante à laquelle j’avais pu être confrontée. « Je n’ai jamais choisi de vagabonder de la sorte. Mon corps m’a été arraché. Et puis, cette enfant, Devóra, a tout faux, d’ailleurs. Il n’est pas question de siècle. Je choisis toujours la même personne. Ta vie est un cycle lunaire, Selena. Au cours duquel tu grandis, tu atteints le paroxysme de ta puissance, et puis tu dépéris, pour ensuite disparaître comme ces nuits sans Lune, avant de revenir. J’ai perdu mon corps, Selena. Nous avons perdu notre corps. » Et je me devais de le retrouver.

- Je te sens distraite, Séléné.
- Selena. Les Anciens Dieux sont-ils également dépourvus de mémoire ?
- Pardon ?
- Mon nom est Selena. Il me semble vous l’avoir dit à mon arrivée.
- Tu serais donc un réceptacle conscient de son statut ?
- J’ai surtout conscience du fait que je ne suis en rien un réceptacle.
- Tu serais donc la première à prendre pleinement conscience de qui elle est.
- Je suis la Lune, Hélios. Il n’y a là rien à dire de plus.

Mon apprentissage s’était terminé ce soir-là. À l’instant même où son sang s’était écoulé de son front pour glisser contre sa tempe.

- J’ai gagné.

Malgré tout, je n’étais pas partie. Malgré mon indifférence et mon mépris, j’étais restée avec lui. Il avait longuement tenté de me tenter de me ramener sur ce qu’il appelait le « droit chemin », persuadé que je valais « mieux que les autres », que la Lune n’était en rien un astre de dédain et de cruauté. Mais j’avais refusé. J’avais alors vingt-quatre années révolues. Une personnalité instaurée ne pouvait être changée. J’avais évolué, tant bien mentalement que physiquement. Mon corps autrefois trop faible s’était transformé en machine à tuer. J’étais moi-même devenue une machine à tuer. Et pourtant, je n’avais pas réussi à résister au désir qu’Hélios avait su éveiller en moi. J’avais été incapable, malgré mon indifférence, de repousser plus longtemps le fait que je le voulais. Alors une nuit, une seule, je m’étais abandonnée à ses bras. Et j’étais partie.


CHAPITRE II.

« Ask not the sun, why she sets,
Why she shrouds her light away.
Or why she hides her glowing gaze,
When night turns crimson gold to grey. »

Et c’était ce soir-là. Ce soir où, une fois de plus, une Lune rouge s’était levée, que tout avait commencé.
J’avais quitté Éphèse pour regagner la Grèce, sans grande cérémonie, sans mots échangés à vrai dire. Je m’étais contentée de partir, et il savait pertinemment que je ne comptais jamais revenir. J’avais des choses à accomplir, des insolents à punir. Je devais leur démontrer à tous que la Lune valait bien mieux que le soleil, que j’éradiquerais tout hérétique prétendant le contraire, que leurs vies aussi éphémères qu’insignifiantes, méritaient de leur être arrachées. Et le massacre avait commencé.
Andréas et Gaiòs avaient été les premiers à voir leurs têtes sauter.

&&&.

« For silent falls the guilty sun
As day to dark does turn
One simple truth she dare not speak:
Her light can only blind and burn »

Attendre chaque éclipse lunaire m’avait paru long. Très long. Et Dieu seul savait comme je manquais cruellement de patience lorsqu’il s’agissait de récupérer ce qui m’était dû. Je n’avais pas patienté plus d’une semaine. La tentation avait été forte. Peut-être même beaucoup trop forte. Les regarder tourner en rond durant sept longues nuits avait suffi à me faire trépigner et ciel, comme je haïssais de ne pas pouvoir agir. La huitième fût celle de trop. J’aurais été incapable de me tenir plus longtemps. Parce qu’ils avaient besoin de comprendre, de regretter de m’avoir considérée comme une hérétique, d’avoir aimé Hélios à mon détriment. « Mais pourtant, Selena, tu es celle qui t’es abandonnée à ses bras. » La Lune et le Soleil allaient de pair, mais je refusais de m’y enchaîner. Mon indépendance était ma seule nécessité.
Ce soir-là, mes cheveux argentés couraient sur le sol alors que je me glissais tout naturellement à travers la fenêtre du salon, où mon père était paisiblement installé.

- S-Selena ?!

On n’oublie pas le visage de son enfant, n’est-ce pas ? Je n’avais pas répondu. Pas parce que je n’en avais pas la force, plutôt parce qu’il n’y avait rien à répondre à ça. Il n’y avait aucun intérêt à entretenir une conversation qui se terminerait par une gorge tranchée. Alors j’avais attendu, sans bouger, les yeux rivés sur cet homme pitoyable que j’avais sous le nez, et Alexia était arrivée, peu après. Parfait. À partir de là, le massacre avait commencé. Ces insolents n’avaient jamais pris la peine de prendre en compte les dangers qu’auraient pu présenter la nuit. Vous auriez dû. Mais ça aussi, je m’étais gardée de le formuler. Je n’avais pas de temps à prendre. Alors sans bouger, j’avais redirigé l’une des rais lunaires, intensifié sa clarté, et mon cher et tendre géniteur avait vu ses rétines brûler. Mais il hurlait. Il hurlait comme j’aurais dû hurler lorsqu’il m’avait arrachée la vie, et j’avais un mal fou à la supporter. Alors sa tête, je l’avais tranchée.

- Selena… Tu-tu ne peux pas faire ça.

Paroles en l’air que j’avais à peine écoutées. Elle était tout aussi pitoyable que son époux. Les yeux grands ouverts, l’air apeuré, incapable de bouger, tétanisée. Mais je voulais en finir. Vite. Très vite. Et tout s’était déroulée le temps d’un battement de cils. Dans un seul et même mouvement. Sa poitrine s’était déchirée, et ce cœur qu’ils m’avaient tous deux « arraché », je l’avais récupéré. Le cadavre inerte que j’avais sur les bras s’était ensuite retrouvé projeté à l’autre bout de la pièce où le massacre avait commencé, et mes pieds s’étaient occupés à piétiner sans vergogne le crâne que j’avais sous les pieds. À l’instar de ce cœur que j’avais retiré. Je ne le faisais pas par folie, ni même par haine. À cet instant, plus que tout, il était de détresse. Uniquement de détresse. Et ce ne fût que quelques minutes après que je m’étais remémorée le détail le plus intéressant de tout cela. Devóra. Elle était là, je le savais. Je la sentais. Et les hurlements ne lui auraient certainement pas permis de rester indifférente à ce qu’il venait de se passer. Ils avaient toujours eu cette fâcheuse tendance à hurler comme des gorets.
Pourtant, ma chère sœur, je n’étais pas allée la chercher. Je savais qu’elle était là, qu’elle me voyait, qu’elle m’entendait, qu’elle tremblait, qu’elle pleurait, qu’elle était devenue ce que j’avais un jour été. Lâche.

- La Lune est incapable d’aimer, Devóra.

CHAPITRE III.

« No mercy for the guilty
Bring down their lying sun »

- Nom, prénom.
- Selena Létoïde.
- Âge ?
- 25 ans.

J’avais fini par poser mes pieds sur le territoire français. Sans réelle raison. Sûrement pour voir autre chose, à vrai dire. La Grèce n’avait plus rien à me donner. Et l’Europe en général n’avait jamais suscitée mon intérêt, à l’instar de l’Asie. Alors j’avais choisi Paris, pour la tout simple et bonne raison que la guerre et la désolation y sévissaient. Parce que la Grèce avait certes été touchée, mais de façon bien moins considérable. Et plus que tout, je voulais les détruire, me venger d’une vie qui m’avait tout arrachée, de ces humains trop faibles qui ne vivaient jamais plus d’un siècle et qui, de ce fait, me condamnaient. J’avais falsifié mes papiers, changé de nom de famille, et je m’y étais tout naturellement installée en tranchant des têtes pour gagner ma vie. Ca n’avait rien de particulier, mais, plus qu’en Grèce, je m’y… « Plaisais ».

&&&.


- On a besoin de toi.

Je n’avais retenu que ça. Le reste ne m’intéressait pas. Savoir qu’ils étaient une organisation terroriste ayant pour but d’éradiquer les sans-dons n’était pas ce qui m’aurait forcément interpellée, mais j’avais accepté. Pas par intérêt commun, j’avais mes raisons, et je m’étais gardée de les énoncer. Je me contentais d’agir, de tuer, et de laisser celui qui m’avait recrutée terminer le travail. Parce qu’ici, n’importe qui pouvait arracher la vie sans se soucier de ce qu’il faisait. Parce que la mort rôdait à chaque coin donné, parce que Nelo Angelo n’avait pour but que de profiter de cette guerre pour détruire les faibles, et c’était ce que je voulais.

- T’es capitaine.

Là-dessus, il avait tourné les talons, et moi je n’avais pas plus réagi. La nouvelle ne m’avait fait ni chaud ni froid. J’étais devenue capitaine de en l’espace de huit mois. Et je m’en contentais. J’agissais, je faisais mon boulot. Et aujourd’hui, à vingt-sept ans, j’ai l’impression de ne pas avoir plus avancé, mais j’ai arrêté de m’en soucier.

CHAPITRE IV.

« Blood so silver black by night
Upon their faces pale white. »

Il lui arrivait de venir, parfois. Assez souvent, même. Mais je ne m’en étais jamais réellement inquiétée, parce que sa présence ne m’avait jamais spécialement dérangée. Il ne parlait pas, ne bougeait, buvait un café et restait là. Il lui arrivait de s’endormir, parfois, baigné par la lumière de la Lune à travers la baie vitrée de mon balcon, mais je ne le réveillais jamais. J’allais moi-même me coucher. Ou me changer pour m’en aller, au choix. Je n’avais aucune crainte à avoir quant au fait de lui laisser mon appartement. Parce qu’il était l’une des rares personnes à qui j’avais accordé ma confiance. La seule, même. Et je n’avais vu qu’après qu’en vérité, sa présence, je l’aimais. Pourtant, les choses avaient continuées telles qu’elles avaient commencé. Jusqu’à un soir, où j’ai aperçu une brèche dans laquelle je me suis glissée. Une brèche où la Lune s’est faufilée pour atteindre le cœur enveloppé de glace d’un monstre qui avait fini par réussir à briller à ses côtés. « Parfois, certaines étoiles peuvent parvenir à se rapprocher de la Lune. » Il m’avait tendue la main, et je m’étais coulée contre lui, après avoir entrelacé nos doigts en m’installant à ses côtés. Et de là, tout a commencé. De là, la Lune a fini par voir au-delà de sa propre lumière, qui autrefois l’aveuglait.

EPILOGUE.
« Cruel moon, bring the end
The dawn will never rise again »

Je mourrais, un jour. Encore une fois. Et je reviendrais, encore une fois. Le cycle sera le même, demeurera inchangé, une boucle éternelle dans laquelle je me suis moi-même plongée. « Tu es la Lune, tu es Artemis, tu n’as besoin de rien d’autre. De personne d’autre. » Mais je refusais moi-même de l’accepter. Alors elle avait disparu de mon esprit. Je l'y avais obligée. Parce que ce corps n'appartenait qu'à moi. Parce qu'aussi bien que dans le ciel, sur Terre il ne pouvait y avoir qu'une seule Lune. Et je l'avais terrassée. Sans ménagement, non sans quelques séquelles mentales mais j'étais parvenu à la brûler dans la lumière intense de cette Lune pour qui elle se prenait. J'avais fini par devenir une Déesse dans un corps de mortelle.

Et je me consume, d'un trop grand pouvoir qui ne tarde désormais plus à atteindre son paroxysme. Je le sens, je le sais. Et je ne peux que l'accepter.
« Selena est de ces femmes que l’on ne peut oublier. »

Aussi belle qu’imposante, d’aucuns lui accordent le charme destructeur d’une nymphe là où d’autres l’assimileraient tout naturellement à une créature des Enfers tout droit sortie des songes les plus dantesques. Magnifique et pourtant effrayant, son visage est d’une finesse telle qu’on pourrait croire qu’il a été sculpté dans de la porcelaine même. De sa bouche à ses yeux, elle n’a rien à envier aux autres femmes, loin de là. Ses iris d’ordinaire parme se parent d’une couleur ambrée lors des nuits où elle se plaît à assassiner. Tout du moins, lorsque l’on suppose qu’elle s’y plaît. Car ses yeux ne démontrent rien. Rien de plus que le fait que l’humanité l’ait totalement désertée.

« Elle ne sourit jamais. »

Ses lèvres fines et rosées ne s’entrouvrent que pour s’adresser à son supérieur, laissant ainsi sa voix aussi veloutée que ferme s’abattre de façon à ce qu’on ne puisse la contester. Pourtant, il lui arrive de laisser un rictus les étirer, parfois, dévoilant ainsi des fossettes finement creusées et des pommettes à peine relevées. Mais elle ne sourit jamais, ne laisse entrevoir ses dents blanches et alignées à personne, si ce n’est elle-même. Elle n’a jamais tenté, à vrai dire. Parce que Selena a oublié comment sourire. Si ce n'est à lui. À défaut de lui dire qu'elle l'aime, elle peut au moins le lui montrer.

« J’avais cette désagréable impression de parler à un cadavre. »

Sa peau est d’une pâleur telle qu’on peut l’assimiler à la Lune sans réellement se questionner. Froide mais délicate, douce mais encore aurait-il fallu pouvoir la toucher. Elle ne présente aucune imperfection, si l’on omet cette cicatrice sur son sein gauche, méandre d’une vie qu’elle juge désormais comme antérieure. Accordé à tout cela, ses cheveux sont d’une étrange couleur argentée, relevant un peu plus ce côté surnaturel qui la caractérise pourtant bien assez.
Son front est orné d’une demi-lune englobant tout l’astre nocturne, signe de son appartenance à la nuit, de cette bénédiction qui lui a été donnée, bien qu’il lui arrive de le cacher sous des bijoux de tête qu’elle se plaît parfois à porter.

« Mais elle avait un corps qu’on ne pouvait décemment pas oublier. Une incitation à la débauche elle-même. »

De sa taille à ses cuisses, de ses épaules à sa poitrine. La silhouette d’Artemis est d’une sensualité presque affolante. Sa poitrine n’est ni trop grosse, ni trop petite, ronde et remontée, mise en valeur par des décolletés drapés, bien qu’elle ne s’en soucie jamais réellement. Ses jambes sont fines et élancées, dû à son mètre soixante-dix-huit, musclées et désirables à souhait, sous des hanches légèrement dessinées relevées par sa taille marquée.

« Non. Réellement, Selena n’a rien à envier aux autres femmes. »
Derrière l'écran
∆ PSEUDO : Jinx.
∆ ÂGE : Deux zéros.
∆ MÂLE OU FEMELLE : Les deux.
∆ PERSONNAGE DE L'AVATAR : Diana - League of Legends.
∆ TU NOUS AS TROUVÉS COMMENT ? *Baisse sa culotte*

∆ DES SUGGESTIONS ? *baisse sa culotte*
∆ LE MOT DE LA FIN : *envoie sa culotte*
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MessageSujet: Re: Chosen of the moon    Chosen of the moon  EmptyDim 9 Nov - 5:52

Je m'en occupe.~
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MessageSujet: Re: Chosen of the moon    Chosen of the moon  EmptyDim 9 Nov - 19:43


Bien joué ma chère Lune.

Bien ma chérie, tu sais ce que je pense de ta fiche mais je te le redit, je l'aime. J'aime te lire de toute manière, je ne suis jamais déçu. Je t'aime ! *^*

Tu es désormais un(e) Capitaine de Nelo Angelo de niveau 40. Tu peux dès à présent te balader dans Néo-Paris (et essayer de survivre) avec ton objet n°1.

N'oublie d'ailleurs pas d'aller recenser ton avatar ici, ton pouvoir ici, et n'oublie surtout pas d'aller ouvrir ta fiche de liens par là !

Je t'aime ! ♥
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